Homme de Bronze 1
Création de l’espace de vie
et
protection
1. Présentation.
Si ton intention se couple avec celle de la force originelle qui a produit ta création, seule l'action provoquera cette liberté et ce bonheur que tu cherches. Mais il te faut un terrain d'aventure, une piste de danse. Tu as remarqué que l'espace humain n'est pas toujours accueillant à ton mouvement. Alors comment faire sans toujours entrer en guerre ? L'état du Libéré le montre. Il ne craint pas le poison car il est capable de le transformer en nourriture. Cette pratique reproduit cet état de chimie interne qui te protège. Ainsi tu as l'espace à ta respiration.
Pourquoi ce nom ? C'est un habillage énergétique autour de toi telle une cuirasse métallique. Le corps la fabrique en utilisant quatre diaphragmes : ventre, poitrine, cou, front. Pour activer ces diaphragmes, tu as besoin d'un générateur d'énergie que nous appellerons le Tan Tien (TT) pour utiliser un mot déjà connu.
Tu dois contacter ce générateur dans ton ventre. Environ trois doigts en dessous de ton nombril. Pousse ta respiration dans ton ventre. Manie ton souffle comme une main qui cherche à saisir cette petite boule de quelques centimètres de diamètre. Ne fais pas d'effort. Ne fabrique surtout pas d'imaginaire. Ne cherche pas la perfection de la sensation. Si tu veux vivre vraiment, cette intention mettra en vibration ton système énergétique. Tu sentiras cette boule. Une amorce suffit. Travaille avec. Le reste se fera de lui-même.
Si tu ne perçois pas cette présence dans ton ventre, allonge-toi sur le dos. Jambes étendues, appuie le talon gauche au sol. Tiens quatre secondes. Lâche. Recommence quatre fois. Tu sens une contraction dans ton ventre de l'aine au nombril. Fais maintenant de même avec la jambe droite. Puis les deux jambes en même temps. Tu perçois alors une pince dans ton ventre. Elle tient une petite boule sous le nombril. C'est le Tan Tien (TT).
Maintenant au travail !... pour ce magnifique état d'être qui n'a plus peur du poison et fournit l'espace à la respiration que tu aimes.
2. Pratique.
Abordons la première étape de l'Homme de Bronze 1.
Au départ, il y a la perception du Tan Tien. Puis tu installes une forte ceinture autour de ton ventre. Tu vas presser contre elle avec le souffle. De la chaleur va irradier.
Lorsque ton ventre est bien chaud, puissant, tu lâches la pression et enlèves la ceinture. Une autre s'est installée à l'intérieur de toi ! : c'est une réalité énergétique. Si tu presses maintenant contre elle, tu mobilises immédiatement ton énergie et tu draines tout ton système cérébral.
En d'autres termes, tu peux percevoir et constater que si tu as eu besoin d'une ceinture externe, au départ, c'est-à-dire la coercition de l'environnement sur toi pour réveiller ton énergie, une fois que ton énergie est mobilisée, elle peut travailler toute seule, en indépendance complète de l'espace environnant. C'est là le commencement de ta liberté.
Maintenant, tu vas connaître la force de ton ventre et la présence d’un bol recevant tes énergies. Serre les fesses et pousse fort contre ta ceinture interne. Un habillage se matérialise sur ton ventre et tes fesses. C’est chaud, sécurisant. Tu draines puissamment le cerveau. Toutes tes énergies sont dans ce bol, prêtes à l'action. Envie de vivre !
Ensuite, tu passes à un autre Tan Tien existant au niveau du cœur. Le cœur, c'est l'action à la vie, la volonté de vivre.
Tu vas installer, là aussi, une ceinture autour de ta poitrine. Tu vas pousser le souffle contre elle.
Là aussi, doucement… inspiration… expiration. Plus tard, tu percevras que le mécanisme est parfait lorsque la poussée se fait avec une expiration longue, tranquille, puissante. Mais surtout, ne t'installe pas dans un idéal. Prends-toi tel que tu es, pour que la progression soit toujours sans effort et dans la détente.
De la chaleur va irradier dans le torse.
S'il advenait que tu aies trop de chaleur qui monte dans la tête, pousse dans ton ventre. Lorsque tout se tranquillise, reprends doucement.
Quand tu sens bien la ceinture, tu arrêtes de pousser et tu l’enlèves. Tu respires tranquillement. La perçois-tu toujours à l'intérieur de toi ? Si non, tu recommences le cheminement.
Si oui, tu reviens sur ton Tan Tien du ventre. Tu presses fort dans le bol. À partir de lui monte un cylindre qui se bloque sur la ceinture de ta poitrine. Tu es habillé par une protection de métal !
Cette première étape de l'Homme de Bronze, l'installation de la protection entre la ceinture ventrale et la ceinture de la poitrine, entraîne un très grand calme, une présence à soi. Je dirais une clarté du corps et une clarté de l'esprit.
Si tu es débutant, tu as déjà travaillé entre une demi-heure et trois quarts d'heure. Ce n'est pas la peine d'aller plus loin; la fatigue s'installe. Mieux vaut s'arrêter là, jusqu'à ce que la constitution de cette première étape du cylindre se fasse plus vite.
On continue par la troisième ceinture de la gorge. La gorge est très importante car ce sont les points énergétiques de la communication.
Là aussi, tu vas mettre une ceinture autour de ton cou : un tissu souple. Il ne faut surtout pas que tu te sentes étranglé.
Le travail à la gorge doit être très doux. Mieux vaut le retarder plutôt que de pousser contre des résistances qui viennent de très loin par ton système émotionnel et psychologique.
Tu as un Tan Tien dans la gorge. Tu pousses contre la ceinture, tranquillement.
Il peut monter beaucoup de souvenirs parce que ce travail va mettre en accélération des mémoires enfouies dans ton psychisme. Tu peux beaucoup pleurer. Tu peux avoir du mal à respirer. Si cela est trop fort, cesse de presser et mets ta force dans ton bol. Tu régulariseras.
Lorsque la ceinture interne est bien présente, pousse de nouveau à partir du bol et le cylindre continuera sa montée. Sa fabrication part toujours du ventre. C'est lui qui pousse et fait progresser le cylindre, au-delà du cœur, qui rejoint la ceinture de ta gorge.
Regarde bien ce processus. C'est très intéressant parce que ça te rassurera sur ta possibilité personnelle à fabriquer ta propre protection, tout simplement par la puissance de ton Tan Tien dans lequel tu as mis toute ta volonté à l'action et ta respiration. Il est très important de bien percevoir que tout part, toujours, du ventre.
Lorsque tu te sens bien et si tu as encore le temps, tu passes au front, là où il y a ce fameux troisième œil qui est le centre de la lucidité. Tu peux mettre un bandeau autour de ton front, pousse encore plus doucement que dans la gorge. On ne doit jamais faire de compression de puissance dans la tête. C'est doux, c'est fin. Tu fais le travail jusqu'à ce que tu sentes également cette ceinture interne qui s'installe en réaction à la ceinture externe. Lorsqu'elle est là, tu fais monter du bol et tu continues à fabriquer cette matière de protection jusqu'à ton front.
Quand tu es au front et que tout est bien fermé, il suffit de porter ton attention à la fontanelle. La fermeture se fait d'elle-même. Perçois bien toute cette opération et cette tranquillité qui s'installe.
Comment fais-tu descendre cette protection sur les bras et les jambes ?
Lorsque l'ensemble du cylindre est installé, tu places un bracelet en haut du biceps d’un bras. Par une pression à partir de ton bol, le cylindre de l'Homme de Bronze progressera et l'habillement se fera de ton épaule jusqu'au biceps.
Même action lorsque tu vas mettre un bracelet au-dessus de ton coude. D'abord une attention sur ce bracelet jusqu'à sentir sa présence à l'intérieur de toi, puis, à partir du bol, tu pousses et le cylindre de l'Homme de Bronze fait progresser l'habillage de l'épaule jusqu'au coude.
Tu feras la même chose au niveau du poignet.
Pour les doigts, c'est l'attention sur le bout qui suffit pour percevoir cet habillement. Si tu veux sophistiquer, tu peux faire phalange par phalange, doigt par doigt pour bien percevoir cette différence, cette intimité. Effectivement, ce n'est pas imaginaire. Il y a une réalité d'habillage énergétique.
Maintenant l’autre bras.
Tu comprendras pourquoi, l'homme comme la femme aiment décorer certaines parties de leur corps. C'est une réalité énergétique. La sensation est une réalité. La jouissance, la perception d'une présence est une réalité. C'est l'utilisation de cette réalité qui fait la noblesse ou l’aliénation. J'attirerai toujours ton attention sur cette alternance de la réalité.
Lorsque tu es parfaitement adapté à l'habillage des bras, tu peux faire les deux bras en même temps. Et même, plus tard, globalement en installant seulement la ceinture au poignet. Tu provoqueras ainsi l'habillage du bras en continu.
Idem pour les jambes. La première des ceintures se trouve en haut de la cuisse, un peu en dessous de l’aine, à l'endroit où les dames mettent des jarretelles. La ceinture suivante est au-dessus de ton genou, puis la cheville et tu termines le pied, exactement comme les mains. D'abord une jambe, puis les deux ensemble.
Tu as un habillage complet et une protection totale. Mais pour la vie ordinaire sans perturbations importantes, l’habillage du tronc et de la tête suffira.
3. Commentaires.
1. Cette expérience avec la ceinture extérieure est importante pour la compréhension de ta vie ordinaire. À travers cette pratique, tu peux te rendre compte que ton système énergétique se trouve mobilisé par la limitation extérieure. C'est très important car tout le travail que nous allons faire ensemble, est pour que tu aboutisses à cette magnifique dimension où il n'y a pas la maladie de l'effort, mais l'enthousiasme amoureux à participer à un mouvement. Parce que dans ce mouvement on est bien, on se sent gai, on se sent libre.
Mais avant d'arriver à cette liberté, à cette gaieté, tu te trouves dans un environnement qui est plus ou moins aliénant et oppressant. C'est comme ça, il n'y a pas à juger. Si tu n'avais pas eu cette provocation peut-être n'aurais-tu jamais commencé ce travail. Le plus souvent, on l’entreprend parce qu'on souffre. Tu cesseras, alors de crier puisque tu percevras physiquement que tu peux prendre appui sur cette attaque contre toi pour mettre en action ta force de libération.
2. Au début, compresse comme tu peux. Ne rentre pas dans la maladie de l'effort. Sois très détendu. Prends-toi comme tu es. Tu pousses avec le ventre. Lorsque tu as la capacité d'amener ta respiration là, c’est la première étape essentielle. Ce n'est pas la peine d'aller plus loin si là, il ne se passe rien. Peut-être as-tu vu un âne lançant son cri ? Peut-être as-tu vu comment il a une compression énorme dans son ventre et comment il sort son Hi Han à partir de là. Le lion, c’est identique. Il rugit à partir du ventre et c'est ça qui fait sa force énorme. Lorsque tu es en train de pousser à partir du bol, tu mobilises ta force à la vie, tu pousses ton propre cri, ton propre rugissement.
Cette volonté, cette action de pousser dans ton ventre produit un calme cérébral et une augmentation de ton envie à agir. C'est ça le miracle ! Il a la possibilité de récupérer la totalité des énergies qui circulent dans ton corps et de les transformer en nourriture.
Nous n’en sommes encore qu’au début, mais nous sommes déjà en train de toucher une transformation très évoluée : celle du négatif en positif, de ce qui est empoisonné en substance nourricière.
3. Quand tu commences, s’il te faut une demi-heure pour percevoir la ceinture du ventre et le drainage de ta tête, ne va pas plus loin car tu vas fatiguer. Tu cherches alors le résultat et tu n'es plus dans le mouvement libérateur. Alors, arrête là. Plus tard, un quart d'heure suffira et tu utiliseras la demi-heure suivante à continuer. Puis, ce sera quelques instants. C’est ainsi qu’il faut progresser. Le danger est de retourner dans cette dimension de la maladie de l'effort parce qu'on vient de là.
Au bout de combien de pratique ? Ça dépend de toi. Ne te stresse pas, s’il te plaît. Une pratique doit durer entre une demi-heure et trois quarts d'heure. Au-delà, on ne peut maintenir son attention. Tu auras une demi-heure de grande attention et un quart d'heure final pour te permettre de goûter la sensation. Il ne faut pas avoir peur des mots. Tu as un plaisir, une jouissance, un confort. Accepte-les pleinement. Sois vivant !
4. Plus tard, avec la force de l'habitude de la répétition, dès que tu engages l'intention et la poussée du souffle dans ton ventre, ton système énergétique met tout le mécanisme en action. Tu n'as plus alors l’obligation de faire la pratique dans son détail. À partir de là, tu sais utiliser cette protection dans l’ordinaire de la vie. Un claquement de doigt, et tout est là, intégralement.
Tu es alors dans un état dissocié de la coercition extérieure. Tu n'es plus entraîné. Tu as cette possibilité de regarder sans implication émotionnelle. Tu es dans ta liberté d'appréciation et de mouvement. Tu vois les autres s’agiter sans réactions émotionnelles. Tu as la possibilité d'être le spectateur et de faire autre chose et autrement.
5. Voilà quelle est l'essence, la désignation même, du premier Homme de Bronze : protéger de l'extérieur. Te rendre opaque à la pression externe qui ne peut plus entrer à l'intérieur de toi. Tu es libéré. Tu as désenchaîné le système. Physiquement c’est très clair.
Donc, travaille longtemps sur le premier Homme de Bronze jusqu'à ce que tu perçoives bien comment il te permet ce recul à l'événement, cette possibilité de voir la folie du monde sans y participer, tout en gardant une force, une mobilité, une envie, une intention de vivre colossale.
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LETTRE OUVERTE 1
Comment dois-tu regarder et retenir l’enseignement ?
L'espace détermine ce qui peut être porté, attiré par lui, et aussi ce qui lui manque. L'espace conditionne tout.
C'est un enseignement très riche que j'ai pu donner à beaucoup de personnes. Il a été adapté à leurs besoins. Il n'a pas été donné comme enseignement général mais comme de la nourriture que je pouvais leur amener en fonction de ce qu'ils étaient.
J'avais donc ce rôle de père pourvoyeur d'informations, mais aussi ce rôle complémentaire de la mère qui répartit la nourriture à chacun des enfants autour de la table en fonction des besoins de chacun.
Tout ça était très beau. Sauf que cette beauté s'est trouvée salie car les enfants n'ont plus perçu que c'était une nourriture qui leur était exclusivement adaptée en fonction de leur état énergétique.
Ils ont perdu de vue cet aspect profondément relatif et ils en ont fait un absolu et lorsqu’ils se rencontraient, ils opposaient leurs différents enseignements comme étant les seuls absolus et seuls véritables. Je me suis retrouvé dans un espace de guerre où chacun critiquait l'autre. De ce relatif, chacun en a fait un absolu. C’est devenu une foire d'empoigne.
La seule voie que je peux montrer est la voie pour sortir de la souffrance. Je me suis retrouvé dans un espace qui, au nom de ce que je pouvais leur expliquer et montrer, fabriquait continuellement du malheur, de la guerre, de la coercition avec un dirigisme phénoménal.
Terrible !
Alors, ne discute pas trop !...
Ne fais pas la même erreur de considérer comme « absolu » ce que tu perçois...
POURQUOI ?
Parce qu’il y a DEUX intelligences en toi : l’une raisonnée et l’autre intuitive. La première est intégrée au cerveau analytique, la seconde aux cellules du corps. Laquelle sera alimentée par ton système énergétique ?
En fait, ton corps est fabriqué pour agir et tes cellules sont toujours en mouvement. Elles mettent en vibration l’énergie qu’elles contiennent. Qui va récupérer cette énergie développée par l’action ? Tu es normalement fabriqué pour que cette énergie revienne dans les cellules de ton corps, pour favoriser encore plus leur force vibratoire. Cela représente un cycle de vie : départ des cellules, retour aux cellules. Et dans ces cellules, il y a cette Intelligence de la Création qui peut alors conduire ta vie. La physique moderne a d’ailleurs découvert que dans chacune des cellules de ton corps, il y a la mémoire de l’univers... J’ajouterais aussi : l’Intelligence de Dieu... que l’on nomme « Intelligence Intuitive ». Mais il faut que cette énergie revienne en profondeur car sa dynamisation s’est faite en périphérie de ton corps avec les « sens »; la conscience et la pensée étant des sens... (Tu constateras la réalité de tout cela au fur et à mesure de l’évolution de tes pratiques). Lors de ce trajet de « retour », cette énergie rencontre un filtre, qui est le cerveau analytique et raisonné. Il veut TOUT comprendre, TOUT retenir. Il est très séduisant avec ses théories... Si tu lui portes attention, l’énergie, dont tu es porteur, servira à alimenter son système. Il est capable de dériver à son profit presque 90% de l’énergie produite par le corps. Donc il ne reste que 10% de retour aux cellules. Juste l’énergie de survie pour que tu continues encore à exister !
Aussi, lorsque tu prends du « relatif » pour de « l’absolu », tu arrêtes le retour de l’énergie aux cellules et tu alimentes le cerveau analytique. J’aurais souvent à t’entretenir des « détails » de fonctionnement de ce processus.
MAIS QUI ES-TU « TOI », qui fais le choix de s’arrêter au cerveau analytique ? Tout le travail est là : comprendre, percevoir ce mécanisme.
Mais pour l’instant, tu es « TOI ». Il faut bien te prendre tel que tu es !
Alors, c’est fort simple. TOUT ce que tu perçois, penses, sens, tu l’acceptes complètement car c’est « TOI »... Mais ce « TOI » est aussi RELATIF et cela tu l’acceptes aussi !
Tu constateras alors quelque chose d’extraordinaire. Ton énergie fera un petit « tour de manège » dans ton cerveau analytique puis continuera sa route vers sa destination originelle : les cellules du corps. Il n’y aura pas de perte d’énergie. Au contraire, se développera une forme d’humour sur l’activité de ton système raisonné... Comme une présence, qui est en toi et te fournit un autre type d’analyse. D’où vient cette présence ? Tu le trouveras plus tard par toi-même. Tu seras alors émerveillé de l’intelligence de la Création et de son imagination pour te faire revenir à elle.
Mais c’est seulement si tu acceptes de regarder, comprendre, sentir « en relatif » et d’échapper ainsi aux « absolus » que cette présence humoristique peut se mettre en activité.