9. Ce qui doit être fait

 

HIRO est sorti du Temple, soucieux. Mais les moines n'ont vu qu'un front lisse et les mêmes yeux mobiles des hommes des steppes battues par les vents de la mort. Ils attendaient les ordres qui allaient venir. Car des ordres, il allait y en avoir! Ce qu’ils venaient de voir de leurs yeux dépassait leur imagination. Elle était bousculée! Rien en cette scène ne se raccrochait à ce qu'il savait, à ce qu'ils avaient entendu des anciens.

Ils avaient peur de l'avenir, tout à coup.

Aussi, ils gardaient la tête baissée au passage de HIRO mais ils resserraient les rangs autour de lui.

 

Immanquablement il allait ordonner et ces mots-là seront comme des tenailles qui desserrent les écrous. Leur coeur se trouvait enfermé dans l'étau de l'angoisse.

 

HIRO savait ce qui se passait en eux. Il ne se pressait pas à traverser la cour. Les moines s'écartaient devant lui mais la haie se refermait immédiatement dans son dos et insensiblement ils ont suivi le grand corps qui se déplaçait avec vélocité en ses robes de bure.

 

HIRO alla droit à la porte du monastère. Les moines n'avaient pas enfreint l'ordre d'interdiction de passer les palissades.

 

Le corps tassé de celui qui accompagnait le Maître était là, sur la terre gelée, en milieu de chemin. Il n'avait pas bougé. Il était écroulé sous une chape de fatigue et plus rien ne fonctionnait dans la conscience de celui-là. Le Maître a du y veiller, à cette rupture dans la tête afin que la souffrance ne devienne pas une manière de pleurer sur soi. Il a du. Obligé !

 

Alors HIRO s'accroupit et ses genoux rencontrent les pierres de la route. Il y prendra appui lorsque ses bras se glisseront sous les chairs brûlantes. Cet homme-là a la fièvre. Cette femme-là!

 

- Venez! lança-t'il aux moines qui le regardaient faire depuis les palissades.

 

Les trois plus proches se précipitaient déjà avant même qu'il ait terminé sa phrase. Ils attendaient un ordre. Ce ne pouvait être que celui-là. Alors, lorsqu'ils ont vu le Maître cuisinier se pencher et passer ses bras sous les vêtements, ils se sont regardés et ils se sont compris.

Les trois plus forts sont venus au premier rang et les autres se sont écartés car cela devait être ainsi.

 

Lorsque la tête de celle qui accompagnait le Maître a roulé sur l'épaule de HIRO, ce dernier l’a bloquée de son menton dans un geste doux. Le capuchon a glissé sur le visage.

Une femme!

D'un coup ils en ont oublié leur préparation à s'appuyer sur la jambe porteuse, à bloquer le tan tien dans une pince, à rendre vide la jambe non porteuse, à pousser le souffle dans le HARA. Pour être prêt à l'instant de l'ordre. Pour être prêt avant l'ordre, sensibles aux vibrations de l'air porteuse des volontés de HIRO. Tel est l'enseignement de sa présence au présent, ici, en ce monastère secret.

 

Et d'un coup ils en ont oublié ce mouvement de leur corps et de l'esprit! Une femme!

L'ordre de HIRO les a surpris. C'est en désordre de leur mouvement qu'ils se sont précipités. HIRO a froncé les sourcils et ils n'ont pas osé le regarder en s'agenouillant à côté de lui. Ils avaient honte tout à coup. Des années d'entraînement du corps et de l'esprit pour être déstabilisés ainsi! Par un visage de femme.

Ils ont honte et ils ne disent rien. D'ailleurs ils n'auraient jamais ouvert la bouche en présence du "Maître tueur".

 

- Portez-la dans les cuisines, ordonna HIRO.

 

Avec des gestes de mère langeant son enfant, il soutint la tête de la jeune femme dans sa large paume pour la faire glisser dans le creux du coude du moine qui la prenait par les aisselles.

Il surveilla la prise correcte des jambes, puis le glissement du moine le plus petit qui vint sous les reins et s'arc-bouta dessous. Il donnait un appui au corps évanoui.

 

HIRO les suivit à trois pas, surveillant chaque geste, remarquant la pose de chaque pas des porteurs. Il en avait honte de constater le déplacement constant de leur tan tien qui ne constituait plus le centre du corps. Tant de travail pour un résultat aussi piètre!

Mais celui qui se battait contre la mort, entre les larges cuisses de la Force Divine de la compassion, dans la pénombre huileuse du Temple...! Celui-là allait venir modifier ce monde de pantins! Certain. Par tous les Kamis, que la Volonté se trouvait ancrée en ce corps-là! Il en avait souffert, HIRO, à tenter de déstabiliser le vieux Maître. Il y avait mis toutes ses forces comme le voulait la tradition secrète. À chacune de ses lancées, c'est comme s'il recevait une boule de feu et de fer dans le ventre. Une boule grosse comme un boulet de canon. Une force terrible de vitalité! Ce n’est pas le Maître qui la lui envoyait. Certain.

Lui, le vieux Maître, son compagnon depuis des vies et des vies, il avait aussi rempli son rôle selon la Tradition. Il avait montré qu'il était capable de présenter lui-même son successeur aux Dieux du Temple, à ceux de la Salle Secrète de ce monastère si particulier où la mort rode derrière toutes les palissades avec le sifflement du vent de la montagne.

 

C'est le corps sur le dos du Maître qui la lui envoyait, cette décharge électrique extraordinaire qui le repoussait comme fétu de paille.

Le vieux Maître en avait même grogné " Tous les Dieux de l'Univers habitent ce corps-là... Gare à celui qui viendra le toucher! ".

HIRO seul avait entendu. Peut-être d'ailleurs que les sons n'avaient pas quitté les lèvres du vieux Maître. Ils s'entendaient si souvent penser!

 

- Oui, celui-là, il vient à point pour remuer toute cette langueur de ces âges dégénérés.

- Que dites-vous, Maître cuisinier ?... Nous n'avons pas compris vos ordres.

 

Celui qui venait de parler était le surveillant du Dojo. Un grand maigre qui vérifiait tout par dessus les têtes des moines. Il avait repris sa fonction, naturellement, bien qu'on soit dans la cour. Il marchait derrière le corps à un pas. Donc HIRO était à deux pas. Il se devait à la transmission des ordres.

Le Maître cuisinier souleva ses larges épaules. " Voila encore ce que va changer cet homme hideux qui dort dans le ventre de Bouddha ".

 

- Rien... Allez au plus vite dire aux cuisines de préparer la couche près de la cheminée... Qu'ils accélèrent le feu. Allez! que d'autres s'occupent de la corvée de bois!

 

Il avait parlé. Il le fallait. Ceux-là commençaient à s'interroger. Souvent, devant son mutisme, le vieux Maître lui disait en souriant, le soir en été lorsqu'ils prenaient le frais sur le banc de bois prés de la cascade " Parle plus souvent, mon vieux compagnon... Si tu ne veux pas qu'on fantasme bêtement, donne la nourriture à l'esprit... Celle que tu auras choisi! ".

 

- Et puis, dites à l'économe de faire préparer un bungalow contre les palissades Nord pour cette femme. Dites de veiller à y faire entretenir le brasero.

 

Les moines s'égaillaient dans la cour.

 

HIRO voyait bien qu'ils avaient réticence à s'écarter et rejoindre leur travail. Ils jetaient des regards curieux vers les portes du Temple. Ces portes, HIRO avait pris soin de les refermer derrière lui. Ils s'interrogeaient. Que faisait donc le Maître tout seul avec cet homme qu'il a porté sur son dos ?

 

- Allez.... Il faut aussi préparer un autre bungalow. Celui-là, c'est contre les palissades de l'Est qu'il sera. Prenez celui qui est dans l'encoignure du jardinet du Maître, face aux aiguilles les plus hautes de la montagne!

 

Le Maître cuisinier lançait ses ordres qui venaient à ses lèvres sans qu'il le décide. Ce devait être ainsi. C'est bien..

Celui-là, dans les bras du vieux Maître, il faudra le ramener à la vie dans la tiédeur de la tendresse. Car celui-là n'en veut plus de la vie. Il voulait abandonner la rampe des hommes. Il allait partir dans le ciel, car celui-là, le ciel il connaît. Le ciel le connaît bien aussi. C'est lui qui le défend. C'est lui qui a dit au vieux Maître que là se trouvait son successeur, car celui-là est puissant en Connaissance du Ciel et il est béni des Dieux. Pour cela qu'il a du tant souffrir. Pour connaître la douleur des hommes et pouvoir les soigner.

Mais voudra-t'il ? Acceptera-t'il le rôle qui lui est donné ? Car la partie de l'homme ne veut plus vivre. Et la partie des Dieux pourra-t'elle l'emporter ? Tout à l'heure, après avoir soigné cette femme, il devra aller veiller la naissance de "l'autre", avec le vieux Maître.

 

- Allons, ne perdons pas de temps... Elle est remplie de fièvre, cette gamine!

 

Le vieux Maître portait doucement la tête de celui qui était maintenant son fils sur ses genoux repliés. Maintenant, c'est son fils. La Présentation aux Dieux est faite et les Dieux l'ont reconnu. C'est celui-là qui va devenir le Maître Suprême de la Famille SHIN.

 

- Par les Kamis, qu'est-ce que tu sens mauvais, mon fils!

 

Il souriait à ce visage si laid, si loin d'eux. Ses doigts parcouraient les plis de la chair. IL fallait qu'il commence à apprendre la connaissance du corps. C'est celui de son fils. Il lui faut le connaître dans ses moindres parcelles car c'est à ce corps qu'il devra apprendre ce qu'il sait des Hommes et de leur mouvement. C'est à ce corps-là qu'il devra laisser ses connaissances qui lui ont demandé tant de souffrances. Ces souffrances ne vont d'ailleurs pas cesser. Presque un commencement! Car celui-là qui pèse sur ses genoux, il sait que ce sera un dur. Un de ceux, les si rares pourtant, qui portent les pouvoirs des Dieux et qui n'en veulent pas. Car celui-là sur ses genoux, il voulait mourir. Il voulait quitter la vie des Hommes qui marchent.

 

- Ils ont du te faire beaucoup de mal, mon petit.

 

Voilà! Il commençait déjà à le traiter de "petit". Pourtant, les Dieux lui ont bien dit tout à l'heure que ce n'était pas la bonne méthode avec ce cuir-là. C'était un fils de l'Homme, bien sûr! Il est sorti du ventre d'une femme. Mais ce qui est dans sa tête est de l'ordre du Ciel. Les Dieux s'en sont occupés. Alors, le "petit", il vaut mieux le laisser dans le silence de son coeur. Le soir, dans la tranquillité de sa méditation. Mais lui, ce monstre si laid et qui a cette odeur acide qui prend aux narines, il faut le traiter autrement. Par la dureté. Car la gentillesse, il s'en méfie. À juste raison.

Les Dieux lui ont parlé lorsque HIRO quittait le Temple. Ils lui ont parlé de cet homme-là qu'il amenait. Ils lui ont dit que c'était bien qu'il ait mis sa tête entre les cuisses du Dieu de la Compassion. Car ce sera sa voie d'apprentissage, à cet homme qui ne s'accepte pas comme un Dieu. Ce sera sa voie de douleur et il tombera encore souvent sur les genoux et ses lèvres mangeront encore longtemps de la poussière.

Mais c'est à lui, le vieux Maître, le ROSHI de ce Temps, de Tout lui apprendre. Lui dire ce que sont les hommes et les manières de les traiter. Car pour ce qui est du Ciel, les Dieux s'en sont occupés et ils lui ont dit dans la pénombre du Temple que ses connaissances étaient identiques aux siennes.

 

"Identiques aux miennes!".

Il connaissait cette onde au fond de son ventre. Elle naissait lorsque on lui mentait. Les Dieux dissimulaient la vérité!

 

- Non, il n'a pas mes connaissances du Ciel!.... Non.

 

Il courbait alors la tête sur le front du jeune homme. C'est à ce moment qu'il a attiré sa tête sur ses genoux. Pour ne pas déranger le corps allongé, il s'est glissé entre les cuisses de la Force Divine. Le bois odorant râpa ses cuisses.

Là, il se sentait surplombé par plus grand que lui. Il respira doucement. Il compta douze respirations. À la treizième il pencha la tête et son front vint en contact avec celui du jeune homme. Il ajusta la position. Les deux points entre les sourcils devaient se superposer.

 

Alors il frémit. Il frémit jusqu'au bout des orteils et dans les épaules. L'onde descendit brutalement dans le dos. Les vertèbres se distendirent et un fluide chaud poussa dans son sacrum. Il montait à la nuque dans une poussée irréversible. Cette onde-là pouvait le tuer. Il le savait. Il plaça sa respiration en son ventre et il poussa de la tête au tan tien. Il fallait empêcher la tête d'éclater sous la pression!

Mais le vieillard ne quittait pas le front du jeune homme. Il ne le quitterait jamais plus. Car les Dieux ont choisi un plus grand que lui pour lui succéder.

Celui-là en sait plus que lui sur le Ciel. Plus que lui!

 

- Par les Kamis, pourquoi donc a-t-il voulu mourir avec cette puissance extraordinaire en lui ?... Il a la puissance des Dieux les plus destructeurs et les plus créateurs!

 

Il frotta son front sur le front de l'autre. C'était encore "l'autre". Il lui faudra beaucoup de temps pour lui faire sentir que l'autre n'est que lui-même et qu'il ne sert à rien de le combattre. Beaucoup de temps. Mais il est maintenant vieux. Aura-t'il assez de temps ? Car celui-là, ce n’est pas par la tendresse qu'il pourrait l'enseigner. Ce corps-là, si jeune pourtant, a déjà trop donné. À la tendresse, il ne croit plus.

 

Les Dieux lui ont dit tout à l'heure que l'aide qu'il a demandé aux hommes ne lui a jamais été apportée. Ce corps-là, cet esprit-là a été malmené par l'orgueil des hommes et il ne croit plus aux hommes. Voilà! Tout simple. Il voulait mourir car la haine et la violence étaient dans leur cœur et il ne voulait pas employer contre eux, ces hommes, ses pouvoirs qu'il sentait bien exister en son corps.

Il ne voulait pas être comme eux !!!!

 

- Alors, c'est ainsi que l'on se tue...

 

Le vieillard parlait doucement dans la pénombre des lampes à huile. Il se parlait. À lui. Aux Dieux aussi, au-dessus de sa tête. Il en était ainsi depuis bien longtemps. Lui aussi, il n'avait que les Dieux pour parler.

 

- Ce sera dur, mon fils, glissa-t'il comme un souffle sur le visage de celui qui reposait entre ses cuisses.

 

Une lampe grésilla. C'était la principale. Celle devant la Force de la Compassion.

 

- Les Dieux sont d'accord, continua-t'il à glisser au visage sous lui... Ce sera dur. Mais ne crains rien, mon fils... Je serai à la hauteur de ma tâche!

 

Alors, le vieux Maître prit la tête de chaque côté par les oreilles. Il se recula et écarta les cuisses.

Dans un souffle d'expir puissant, du plus profond de sa conscience et de sa compassion, il abattit le crâne sur le sol.

Cela fit un son mat et sourd. Les planches vibrèrent.

Le vieillard releva la tête et de nouveau frappa le crâne sur le parquet. La vibration dans le crâne passait dans les bras. Elle remontait au cerveau et lui faisait mal, à lui, le vieillard, à l'endroit du choc. Juste sous l'occiput.

Alors, il recommença encore trois fois. De l'eau était dans ses yeux. Cette eau coulait en gouttes sur ses joues maigres de vieillard des montagnes. Cette eau avait un goût de sel en entrant dans la bouche, juste par le pli que fait les lèvres avec les joues.

 

- Tu vois, mon fils.... Je serai à la hauteur de ma tâche.

 

Il le dit doucement en reposant délicatement la tête sur ses genoux. Il caressa le crâne de ses paumes. Il aurait tant voulu y enlever les vibrations qui le zébraient de douleur. Les plis du visage du jeune homme avaient changé. C'est comme une barre de souffrance qui traversait sa bouche.

Mais cette souffrance-là, le vieux ne doit pas la lui enlever. Car Celui-là ne devra pas être manié dans la douceur et la tendresse.

Il posa sa main droite sur le front. Il plaça la gauche sur la nuque et dans un mouvement du souffle de son ventre, il fit rayonner cette douleur-là dans le corps du jeune homme en l'accélérant.

Le vieillard serrait les lèvres sur ses dents, le ventre bloqué par l'effort.

Le corps du jeune homme bougea et les lèvres s'entrouvrirent. Il y eu un souffle. Il y eu un son. C'était une plainte. Rauque. Celle-là venait de loin!

 

- Ne crains rien, mon fils, je serai à la hauteur.

 

La lampe principale grésilla.

 

HIRO s'affairait à la cuisine sous l'oeil attentif des moines à satisfaire ses exigences.

 

- Plus près du feu.

 

Deux moines firent glisser le corps de la jeune fille près de l'âtre. Ils déplaçaient la couche avec leurs genoux tout en maintenant le corps entre leurs bras.

HIRO perçu leurs vibrations tandis qu'ils avaient la femme contre leur chair. Ah! après tant d'années d'apprentissage, ils en étaient encore là!. Pardi que le vieux Maître lui disait qu'il n'y avait pas un humain valable dans ce monastère pour lui succéder! Se faire émouvoir par le corps d'une femelle!

 

- Allez! pas de chichi... C'est un corps comme les autres qui a besoin de soins.

 

Les deux moines courbèrent le front. Leur émoi n'avait pas échappé au "Maître tueur". Ils déposèrent presque brutalement le corps près de la flamme. HIRO haussa les épaules. Un mouvement qu'il avait souvent. Il faisait partie de sa silhouette lourde et ramassée.

 

- Vous deux, ouvrez-lui ses vêtements du haut.

 

Il n'a pas tourné la tête, mais les deux moines à sa droite comprirent que c'était "eux". Tel est la puissance du Maître cuisinier-médecin. Il parle dans le vide mais il a fait porter le message par les vibrations de l'air.

 

Honteux d'être ainsi refoulés, les deux premiers moines quittent la clarté de la cheminée. Derrière, il y a d'autres moines. Ils sont bien une vingtaine dans la cuisine. Par mauvais temps ils ont le droit de venir se chauffer à tour de rôle auprès de la cheminée. HIRO ne leur a pas dit de partir. Alors, ils sont là, disponibles aux ordres du vieux "Maître tueur". C'est ce qu’ils croient. Qu’ils veulent se faire croire. En fait, ils sont là pour la femme.

 

- Qu'a donc eu comme idée le vieux Maître pour amener cette femelle ici!

- Que dites-vous, Maître cuisinier, sollicita le surveillant du Dojo ? Celui-là ne le quittait pas de un pas depuis l'arrivée du ROSHI.

- Rien... Je marmonne pour moi... Va plutôt chercher des vêtements chauds et des couvertures chaudes. Cette gamine est transie.

Les moines ne trouvaient pas que les seins qui se découvraient sous les doigts des deux moines étaient ceux une gamine. Déjà lourds de promesses et laiteux, avec cette large auréole brunâtre.

 

HIRO perçu les vibrations de ceux dans la cuisine et il haussa les épaules. Il faudra bien qu'ils s'y habituent! Mieux vaut tout de suite que de les laisser perdre leur temps à se glisser derrière les lierres des murets qui entourent le bungalow qu'il a fait préparer pour la jeune fille.

 

- Plus! lança-t'il aux deux moines qui n'osaient pas faire glisser le corsage sur les épaules de la jeune fille... Allez, placez-lui donc ces compresses chaudes sur la poitrine.

 

 

 

 

 

 

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