Orchestre
La vie est comme un orchestre...
Chacun y a Sa place... avec Sa partition...
...imagine un orchestre où chaque musicien veut se faire entendre...
c’est la cacophonie...
...imagine un orchestre où chaque musicien attend passivement que le chef d’orchestre joue à Sa place...
...imagine un orchestre où chaque musicien est dans Son monde... absent aux autres...
...imagine un orchestre où chacun joue Sa partition
et
se laisse conduire par la baguette magique du chef d’orchestre...
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Rythme
Un bon rythme quand on marche, tonifie, dynamise... alors que lorsqu’on piétine, qu’on s’arrête et repart, on peut se sentir épuisé...
Le rythme est important dans tous les gestes, il accompagne la fluidité, le mouvement se continuant l’énergie se développe et s’agrandit... pour garder le tempo, il faut la présence et cette présence fortifie le mouvement, lui donne son ampleur...
Dans la pratique aussi, le rythme est capital, il soutient, maintient... qu’il soit lent ou rapide, la présence est bien là... la mollesse, l’endormissement n’ont pas leur place...
Le rythme n’est pas la précipitation, il n’empêche pas de « se hâter lentement », il a ses silences, ses pauses, ses soupirs, ses quarts de soupirs... qui évitent le stress de quelque chose à atteindre... chaque instant est complet en lui-même...
La respiration elle-même est rythmée : elle a quatre temps : Inspir-repos-Expir-repos et chacun de ces temps se développe selon le mouvement... selon le moment... C’est le cœur qui bat la mesure...
Et quand il s’agit de jouer sa partition avec les autres... le respect, le suivi de sa partition par chacun, crée avec l’ensemble une alchimie de l’unique...
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« - Ne suis pas mes mots, mon ami… Écoute la musique des mots…
Le silence entre les mots… Il y a un rythme !...
C’est lui qui porte la Force de la Vie…
Comprends-tu ?... ».
Homme Tigre 19
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Prétention
Dans l’orchestre de la vie, chacun joue sa partition... y jouer son jeu personnel c’est oublier de suivre le chef d’orchestre, le cœur... c’est oublier le corps même de l’orchestre, l’ensemble orchestral... c’est être dans la bruyance de la cacophonie, ou par l’absence, être dans le faux silence tout aussi bruyant... le soliste lui-même joue au moment précis que lui dicte sa partition...chacun a une place bien précise dans ce tissu musical... il n’est rien sans les autres...
l’apprentissage de la partition n’en rend pas créateur... et si le chef d’orchestre a un lien exclusif avec chacun, il a ce même lien avec tous... le soliste n’a pas plus d’importance qu’un autre...et si un seul de l’ensemble ne remplit pas son job, c’est tout l’ensemble qui se trouve atteint...
« La prétention de l'humain, ta prétention, c'est de te croire toujours un être séparé du reste. Tu crois que tu es un être qui a sa conscience particulière, qui a son vouloir particulier, et qui peut, comme il veut, aimer ou ne pas aimer, prendre ou rejeter, décider ou subir. C'est ta prétention d'humain. Mais quand tu es dans cette prétention-là, tu es déjà dans le monde de la bruyance, tu es déjà dans le monde du non Silence parce que quand tu es dans le Silence, tu t'aperçois que tu n'as pas cette individualité propre, tu n’as pas ce vouloir propre, qu'il n'y a pas cette décision propre parce que tout simplement il n'y a pas de décision, il n'y a pas de vouloir...
C'est la prétention de l'homme de croire que ce qu'il a obtenu à travers des pratiques, à travers une forme de lucidité, de travail est quelque chose dont il est propriétaire et qu'il peut en faire ce qu'il veut et qu’il peut organiser sa vie comme il veut à partir de là.
C'est vrai qu'il peut organiser sa vie à partir de là mais il n'est pas propriétaire de cette amélioration de sa lucidité, de son action. Cela ne va être consolidé et validé que s’il aime les hommes.
En définitive, c'est cet amour des hommes qui est le propriétaire des pouvoirs qui se sont développés chez les hommes et dans les hommes par l'ensemble des pratiques.
C'est l'amour des hommes. C'est une Force, c'est une Présence. C'est l'amour des hommes, c'est l'amour de la création de la Femme Blanche, l'amour de ses enfants qui est le réel propriétaire des pouvoirs, qui sont développés à travers toutes les pratiques que j'ai pu mettre en place et créer.
Si cet amour n'est pas là, tout ce qu'on croit avoir gagné va s'évaporer comme brume au soleil ».
Christian
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Indispensabilité
Dans un orchestre, chaque musicien est indispensable... aucun d’eux n’a l’idée de garder son son...
Dans un vol d’oiseaux, chaque oiseau est indispensable... aucun d’eux n’a l’idée de replier ses ailes...
Dans un bouquet, chaque fleur est indispensable... aucune fleur n’a l’idée de retenir son parfum...
...simplement ce qui est naturel, ce qui est indispensable...
« L’indispensabilité est quelque chose d'essentiel parce que n'est beau que ce qui est indispensable. Si tu vois un objet créé en indispensabilité, tu te rends compte qu’on n'a jamais cherché un esthétisme, on n’a pas cherché à faire joli : tout est parfaitement indispensable. Il a cette beauté et la force de l'indispensabilité. C'est beaucoup plus beau que la nécessité. Et c'est beaucoup plus beau que toutes les discussions que tu peux avoir en estimant ce que tu peux amener là ou ailleurs, améliorer ceci ou cela. Si tu as la perception de l'indispensabilité, tu t'aperçois, à ce moment-là, que tu deviens très discret dans l'événement, tu deviens très discret dans ce qui est en train de se passer. Tu regardes là où est l'action indispensable. Et s'il n'y a pas d'indispensabilité tu n'agis pas. Ce n'est pas la peine. C'est perdre son temps. C'est faire du bruit pour rien. C'est déplacer des choses pour rien.
C'est l'indispensabilité seule qui est la vie.
Seule l'indispensabilité met en place un mécanisme énergétique de mouvement, qui est absolument énorme. C'est là où l'on peut percevoir ce que veut dire « bouger sans rien bouger ». Quand il y a cette indispensabilité, quand on est cette indispensabilité, il y a ce silence-là et seul ce silence aime. Dans cet amour-là le geste, l'action est toujours au minimum pour ne presque rien déranger, pour ne presque rien perturber. C'est juste une petite chose. Mais à partir de cette petite chose tout s’éclaire, tout s'éclate. Bouger sans rien bouger : tout bouger sans rien bouger. L'indispensabilité est peut-être la notion la plus belle qui puisse être perçue et comprise par le cerveau raisonné. Et si quelqu'un voulait tout simplement porter attention à cela : qu’est-il indispensable de faire, d'agir, d'introduire, de dire, de mobiliser? S'il est dans cette attention-là, alors il deviendra très vite un Seigneur du Ciel ».
Christian
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« - Vois-tu, mon ami… Il te faut tout d’abord savoir pourquoi le corps a été créé…
Il n’y a aucun hasard dans la Création…
Seulement une loi de cause à effet…
Et à partir d’elle naît la nécessité…
Et encore plus loin encore, plus profond “l’indispensabilité” ».
Homme Tigre 19