L'Essence de la Vérité
Alors, demandez de l’aide à votre Perfection Originelle.
Elle est en chacune de vos cellules.
Appelez-la !
Sa mémoire peut être réveillée par une « touche » de votre Volonté poussée à l’extrême… au moment le plus anodin de votre vie ordinaire.
Cette « touche » sera le fruit de votre intérêt sincère et véritable pour une Vie plus grande que celle qui vous tient les os enfermés.
Cette « touche » créera le souvenir de cette Réalité.
Il suffit après de s’en souvenir et de rester avec la vibration de ce fruit.
Cette vibration vous guidera et ouvrira votre esprit dans les moments les plus ordinaires de votre vie de tous les jours.
Alors, souvenez-vous !
Souvenez-vous que la vie humaine est un geste rapide semblable à un rêve.
Si elle est heureuse, cela va bien, si elle est malheureuse, cela va bien.
Sans se soucier de la joie et de la souffrance,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous que la vie de l'homme est une bougie pouvant être soufflée à tout moment par le vent.
Si elle est longue, cela va bien; si elle est brève, cela va bien.
Sans serrer davantage la prise de vos rêves et attirances,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous que ces actions dans le monde sont semblables à une marionnette.
Derrière le rideau, se tiennent les véritables acteurs.
Alors ne prêtez pas attention à leur résultat.
Si elles aboutissent, cela va bien; si elles n'aboutissent pas, cela va bien.
Avec pour seul intérêt la perception de ce qui tire les fils,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous que cet entourage est une volée d'oiseaux posés dans l’arbre pour vous selon la loi de la cause et de l’effet.
Ils sont une aide à la découverte de vous-même.
Alors regardez-les comme votre miroir.
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous que ce corps est illusoire, semblable à une ruine centenaire.
S'il est florissant, cela va bien; s'il est décrépit, cela va bien.
Sans se préoccuper du vêtement, de la nourriture et de la médecine,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous que cet attirail de visions et sensations est semblable à des jouets de gamins.
Si on les détient, cela va bien; si on les perd, cela va bien.
Sans vous mystifier vous-même par des quantités de diversions,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous que ces attirances sont semblables à des réflexions dans un miroir.
Si elles portent du bien, cela va bien; si elles causent du tort, cela va bien.
Sans prendre pour ennemis vos propres fantasmes,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous de ces propos trompeurs semblables à un écho sans suite.
Si on les écoute, cela va bien, si on ne les écoute pas, cela va bien.
Prenant à témoin votre Conscience,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous de ce qui, au temps du besoin, est inutile.
Sans placer votre foi dans l’évidence de vos sensations,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous que vos perceptions spirituelles sont semblables à la crotte de chien habillée de brocart,
Reniflant la pourriture de votre propre tête et rejetant ce poison,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous des associations semblables à des rencontres sur la place du marché.
Si elles sont harmonieuses, cela va bien; si elles sont houleuses, cela va bien.
Tranchant du fond du cœur la corde des attachements passionnels,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous de ces biens matériels semblables à un trésor trouvé en rêve.
Si on les possède, cela va bien; si on ne les possède pas, cela va bien.
En utilisant ce qui est, et en économisant ce qui n’est pas,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous de ces pratiques semblables à l’agitation d’un petit singe.
Si on en a besoin, cela va bien; si ce n’est pas le cas, cela va bien.
Sans compter toutes ces accumulations de pratiques variées,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous de ces discours religieux qui font penser à une cascade de montagne.
Si on y est expert, cela va bien, si ce n'est pas le cas, cela va bien.
Ne prenant pas pour l'Enseignement cette faconde,
Cessant d’être un professeur et devenant un acteur,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous de cette vivacité d'esprit semblable au groin d'un cochon.
Si elle est acérée, cela va bien; si elle est émoussée, cela va bien.
Sans soulever vainement l'écume de la prétention,
Sans chercher à jouer le « Maître »,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous de ces expériences de méditant semblables à un torrent d'été.
Si elles se gonflent, cela va bien; si elles se tarissent, cela va bien.
Sans faire l'enfant qui court après un arc-en-ciel,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous de ces visions semblables aux orages de montagne.
Si elles se forment, cela va bien; si elles ne se forment pas, cela va bien.
Sans accorder crédit à toutes ces expériences trompeuses,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous de ces libertés et conditions favorables qui sont comme la gamme des souhaits.
Si on ne les obtient pas, il n'y a pas moyen de sortir de sa prison.
Alors que vous les avez en main, sans les laisser se gâter,
Et succomber au démon rusé de la distraction,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous que sans Celui qui a fait le chemin avant,
Si on ne le rencontre pas, il est difficile de trouver la porte de sortie.
Lorsque vous connaissez le chemin, sans sauter dans le précipice,
Et sans perdre le fil,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous que l'Enseignement, pareil au remède qui dissipe le mal, permet de distinguer ce qu'il convient de rejeter et d'adopter.
Lorsque vous savez reconnaître le nuisible et le bénéfique, sans avaler le poison,
Ne laissez pas vos esprits aller comme des singes joueurs.
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous de cette alternance de joies et de peines qui ressemble à l'alternance des saisons.
Si on ne les voit pas, il n'y a pas moyen d'être dégoûté de la souffrance.
Étant arrivé à une claire conclusion concernant ces souffrances,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous de cette souffrance au fond de laquelle nous sommes comme une pierre dans l'eau.
Si vous ne faites rien maintenant, plus tard vous ne vous en débarrasserez plus.
Saisissant la corde pendante de l'Enseignement,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous de la passion de Celui qui aide.
Si on ne vient pas à la connaître, il n'y a pas moyen de croire.
Au temps où vous avez compris où se trouvent victoire et défaite,
Au temps où vous avez compris que la Confiance est la Porte,
Sans acheter votre propre souffrance,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous de cette Nature Originelle semblable à une Terre fertile.
Si on ne la cultive pas il n'y a pas moyen de sortir des cavernes de votre esprit.
Sans entretenir de l'indifférence pour votre futur,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous de la pensée qui est comme un singe agité.
Si on la laisse jouer, il n'y a pas moyen de dissiper les obscurcissements.
En sachant qu’elle vous crée un problème et vous dit ensuite qu’elle est la seule à pouvoir le résoudre,
Sans se livrer à toutes sortes de folies fantaisistes,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous de cet attachement à votre structure énergétique, qui est comme une ombre inséparable.
Sans vous lier avec cet ennemi,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous des attirances, telles des poisons violents pareils à des charbons ardents sous la cendre.
Si on ne les éteint pas, il n'est pas possible de demeurer dans le calme de votre Conscience Primordiale.
Sans élever en votre sein des serpents venimeux,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous de votre caractère semblable au cuir raidi d'une outre.
Si on ne l'assouplit pas, l'Enseignement et votre esprit ne pourront pas se mêler.
Sans laisser votre propre enfant faire tous ses caprices,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous de ces tendances invétérées et mauvaises habitudes qui sont comme le cours d'une rivière.
Si on ne les arrête pas, on ne se séparera pas de sa structure énergétique.
Sans mettre des armes entre les mains de l'ennemi,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous des distractions semblables aux rides perpétuelles à la surface de l'eau.
Si on ne s'en défait pas, il n'y a pas moyen de devenir ferme.
Au moment où vous êtes libres de votre choix, sans vous consacrer au monde de la souffrance,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Au moment de vous engager sur le court chemin,
Sans faire le grand détour,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous de ce lieu solitaire semblable à une prairie médicinale en été,
Si on ne s'y tient pas, il n'y a pas moyen de faire croître les qualités.
Au temps où l'on reste en montagne, sans aller rôder dans les noirs villages,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous de ce désir de confort semblable au démon de la misère logé dans le foyer,
Si on ne s'en sépare pas, la soif douloureuse des besoins ne s'éteindra pas.
Sans faire comme à un dieu, des offrandes au démon qui vous mine,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous de cette Conscience en alerte semblable au portail d'un château fort,
Si elle reste entrebâillée, les allées et venues de l'erreur ne cesseront pas.
À la venue du voleur, ne laissant pas le loquet ballant,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous de ces tendances invétérées qui mettent le nez à la fenêtre,
Délaissant votre pratique lorsque se montrent les circonstances adverses.
Prenant refuge en votre Volonté,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous que toutes ces activités, quelles qu'elles soient, n'ont pas plus de sens que de faire le tour d'un désert,
Tous ces projets et efforts sont la cause même du raidissement de votre caractère,
Toutes ces cogitations ne font que rajouter un surplus à votre égarement.
Cet attachement à l'homme ordinaire ne fait que vous lier vous-même.
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Souvenez-vous que toutes ces actions n'ont pas un seul but, ces cogitations n'ont pas une seule cible,
Puisqu’il n'y a pas de temps pour réaliser tous ces besoins,
Gardant une humble position, savoir être contenté, c'est avoir un trésor.
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Libre des liens des attitudes mondaines,
Persévérant avec détermination vers l'accomplissement,
Votre compréhension devenant égale au Ciel,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Cette Nature véritable, semblable au Ciel inaltérable,
Si on ne la réalise pas, les fondations de la Vue juste ne seront pas posées.
Sans vous mettre à vous-même vos propres fers,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Cette Lucidité semblable à un cristal immaculé,
Si on ne l’a pas, on ne pourra anéantir les efforts de la méditation.
Ayant cette Amie inséparable, sans en chercher une autre,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Cette Perception semblable à un ami de toujours,
Si Son visage ne vous est pas familier,
Tout ce que vous ferez ne sera qu'action trompeuse.
Sans faire celui qui les yeux fermés, cherche à tâtons,
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
En bref, si on ne laisse pas là les erreurs de cette vie, plus tard il ne sera guère possible de pratiquer sérieusement.
Ayant résolu de faire votre bien véritable, puisse quoi que vous fassiez se transformer en actions véritables.
Puissiez-vous sincèrement pratiquer la Vue Directe.
Si cela peut vous être une aide.
Avec la sincérité et l'affection d'un vagabond errant.
Christian